VELT
Jardiner collectivement, c’est le principe aussi simple que puissant qui soutend le projet “Samentuinen” (jardiner ensemble, ndt) du Vereniging voor Ecologisch Leven en Tuinieren (Velt). Velt fournit des conseils et soutient les personnes et pouvoirs publics qui veulent créer ou développer des jardins collectifs. A ce jour, l’association soutient une trentaine de jardins en Flandre, dans lesquels 360 familles sont actives. Les jardins collectifs sont bénéfiques pour l’écologie, la cohésion sociale et la solidarité.
Sans engrais artificiels
Un jardin collectif est d’abord un jardin écologique. « Nous utilisons du compost et des méthodes naturelles pour lutter contre les maladies et les parasites. Pas d’engrais ni de pesticides, donc, qui ont une lourde empreinte écologique et qui polluent le sol», indique Jan Vannoppen, Directeur du Velt. Un jardin collectif, c’est un projet local ; la chaîne du producteur au consommateur est donc fortement raccourcie. Cela veut aussi dire plus d’aliments liés aux saisons et moins de déchets d’emballage. De plus, une haie et des fleurs sauvages transforment un jardin en un lieu d’accueil pour les abeilles, les coccinelles et les oiseaux.
Devenir zen
« Souvent, les personnes ont un emploi qui les stresse, tandis que d’autres n’ont pas de travail. Jardiner ensemble est alors une façon de s’épanouir», explique Jan Vannoppen, « ou de devenir tout simplement calme et zen ». Le public qui participe à un jardin collectif est très mélangé : du ménage à double revenu avec enfants, jusqu’aux jeunes pensionnés. Les jardins sont aussi des lieux pour organiser des fêtes de voisinage ou simplement pour bavarder. De même, les personnes économiquement ou socialement fragilisées ou celles issues de l’immigration ont leur place et travaillent dans un jardin. Ainsi, un jardin collectif contribue à la cohésion sociale. L’administration communale y participe généralement.
Autonomie
Pour créer un jardin collectif, les participants se rencontrent lors de deux ou trois réunions de démarrage. Dès le début, les groupes locaux sont soutenus par Velt. L’organisation forme aussi des volontaires chargés d’aider pratiquement les participants à jardiner. Le but poursuivi est de rendre un jardin collectif autonome après 1 à 2 ans. « Un jardin collectif se rattache à l’idée de transition : les personnes veulent contribuer localement à une société plus sociale et plus écologique », indique Jan Vannoppen. « En outre, le projet montre qu’ici, l’économie c’est plus que l’économie de marché. Ce que l’on cultive soi-même, il ne faut plus l’acheter au supermarché. »